L’avenir de l’immobilier en France : le rôle des cryptomonnaies dans les transactions

Vous êtes entrain de visiter une maison en Provence. Coup de cœur immédiat : pierres apparentes, jardin méditerranéen, vue sur les collines. Vous décidez donc de faire une offre.

En quelques clics, la transaction est lancée. Pas de délais bancaires interminables. Pas de frais cachés. Et, une traçabilité totale grâce à la blockchain.

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Utopie ? Pas tant que ça.

Car les cryptomonnaies ne sont plus seulement l’affaire de geeks ou de spéculateurs. En France, leur usage s’élargit à des secteurs aussi concrets que l’immobilier. Et cela change tout.

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Mais alors, est-ce vraiment possible d’acheter un appartement à Paris ou une villa à Biarritz en Bitcoin ? Qu’en dit la loi française ?

Et surtout, est-ce une bonne idée aujourd’hui pour un investisseur, un primo-accédant… ou un expatrié curieux d’innover ? Cet article vous dit tout.

Le marché immobilier français : un terrain fertile… et encore encombré

Eiffel tower during daytime

Le marché immobilier français est l’un des plus robustes d’Europe. Paris, Lyon, Bordeaux ou encore Nice attirent des acheteurs du monde entier. Tous sont séduits par la stabilité du droit, la qualité des biens ainsi que le cadre de vie.

Mais cette solidité s’accompagne d’un revers : la lenteur. Les délais de vente peuvent atteindre trois à quatre mois, entre l’offre et la signature définitive. Les frais de notaire, eux, tournent autour de 7 à 8 % dans l’ancien. Et le parcours administratif reste semé d’embûches.

En mai 2024, le prix moyen de l’immobilier au mètre carré à Paris était d’environ 9 098 € selon Century 21. Ce chiffre représente une baisse de 9% par rapport au premier trimestre de 2023. À Lyon, il frôle les 6 000 €. Et comme conséquence, l’accès à la propriété devient un parcours d’endurance.

Dans ce contexte, toute innovation qui pourrait accélérer les transactions, réduire les frais, ou ouvrir de nouvelles formes d’investissement mérite d’être explorée. C’est là que la technologie entre en scène.

Sans entrer trop vite dans la technique, disons simplement qu’elle pourrait bien jouer le rôle de catalyseur.

Cryptomonnaie et immobilier en France : un duo inattendu ?

Un bitcoin assis sur une pile de pièces d’or

À première vue, rien ne semble rapprocher un appartement haussmannien du 7ᵉ arrondissement et un portefeuille rempli de bitcoins. Et pourtant… La frontière entre ces deux univers s’efface peu à peu.

La blockchain

Commençons par la base : la blockchain. Littéralement, elle signifie une chaîne de blocs. Il s’agit d’un grand registre numérique partagé et sécurisé. Chaque transaction y est inscrite de manière transparente, sans possibilité d’effacement.

Et grâce à elle, vous avez la possibilité de suivre l’historique complet d’un bien ou d’un transfert de manière automatisée. Des start-up françaises comme Equisafe ou RealT expérimentent déjà ces modèles.

La tokenisation

Autre révolution discrète et puissante : la tokenisation de l’immobilier. Derrière ce mot barbare se cache une idée brillante : transformer un bien en parts numériques (ou tokens), comme on divise un gâteau. Ces tokens peuvent ensuite être vendus ou échangés, un peu comme des actions.

Et comme exemple, une villa à Bordeaux d’une valeur de 1 million d’euros peut être divisée en 1 000 tokens de 1 000 €. Chacun devient ainsi copropriétaire d’une part, avec les droits (et parfois les revenus locatifs) qui vont avec. De quoi rendre l’investissement immobilier plus accessible à ceux qui n’ont pas un apport massif sous le matelas.

C’est aussi un levier pour les expatriés ou les jeunes actifs souhaitant investir en France sans passer par les circuits bancaires traditionnels.

Est-ce une réalité d’acheter de l’immobilier avec des cryptomonnaies en France ?

Une main tenant une clé verte d’une maison

Certaines transactions ont déjà été réalisées directement en cryptomonnaies. Des acheteurs ayant réalisé de fortes plus-values sur le Bitcoin ou l’Ethereum cherchent à réinjecter ces gains dans des actifs tangibles. Et quoi de plus rassurant, en période de volatilité, que la brique française ?

Des agences immobilières avant-gardistes proposent désormais des biens crypto-compatibles. La transaction reste soumise au notaire (qui convertit souvent en euros pour la signature). Et, le financement en crypto devient une passerelle de plus en plus empruntée.

D’ailleurs, des plateformes comme Finst simplifient l’investissement en cryptomonnaie pour vos projets immobiliers. Elles permettent d’acheter, stocker et transférer vos actifs numériques de manière sécurisée, avec une interface claire, même pour les non-initiés.

Un petit mot sur la fiscalité

Évidemment, en France, aucune opération liée à la cryptomonnaie n’échappe au fisc. Les plus-values de cession de crypto-actifs sont taxées au titre de la flat tax à 30 % (12,8 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux), selon l’article 150 VH bis du Code général des impôts. Une exonération peut exister si vous n’avez réalisé aucune cession imposable pendant l’année.

Et si vous utilisez vos cryptos pour acheter un bien immobilier ? Vous êtes dans le cas d’une cession avec contrepartie en nature. La plus-value est, de ce fait, imposable au moment de la conversion.

Il est donc essentiel de tenir un registre précis de vos opérations qui vous permettra de distinguer les périodes d’acquisition et de vente.

Défis et réalités du terrain

L’immobilier et la cryptomonnaie forment un tandem prometteur, certes. Mais à ce stade, il serait irréaliste d’en peindre un tableau sans nuances. Et voici pourquoi.

Raison n°1 : une volatilité qui rebute… à juste titre

Première limite, et non des moindres : la volatilité des cryptomonnaies. Un Bitcoin à 62 000 € aujourd’hui peut chuter à 48 000 € demain. Difficile, dans ces conditions, de prévoir un budget d’achat serein.

Cette instabilité rend les cryptos peu adaptées à une transaction 100 % crypto, surtout lorsqu’il faut fixer un prix et signer chez le notaire dans un délai légal.

Raison n°2 : les notaires

Autre réalité : la législation française reste, pour l’instant, très stricte. Le notaire ne peut enregistrer une vente qu’en euros, via un circuit bancaire traditionnel.

Et pour cause, la loi impose une transparence totale sur la provenance des fonds, en vertu des règles de lutte contre le blanchiment. La blockchain, aussi infalsifiable soit-elle, ne dispense pas de l’obligation de connaître son client (KYC).

En d’autres termes : pas de crypto-sauvagerie dans l’immobilier français.

Raison n°3 : un cadre réglementaire en cours de consolidation

Du côté des autorités, la posture est claire. L’AMF (Autorité des Marchés Financiers) encadre strictement les plateformes de trading crypto.

Depuis l’entrée en vigueur du régime PSAN (Prestataire de Services sur Actifs Numériques), toute plateforme opérant en France doit être enregistrée auprès de l’AMF, et répondre à des exigences précises : sécurité des fonds, transparence des opérations, dispositifs anti-fraude.

Et dans ce contexte aussi, Finst se démarque.

Et demain ?

pissenlit blanc en gros plan

Et si demain, chaque transaction immobilière était automatisée ? Au cœur de cette transformation : les smart contracts. Ce sont des contrats numériques auto-exécutables. Ils s’exécutent automatiquement dès que les conditions sont remplies. Et, votre transaction se fait en toute transparence. Mieux encore : le titre de propriété lui-même pourrait être enregistré sur la blockchain.

Si la France avance encore prudemment, certains pays montrent déjà la voie. En Estonie, plusieurs services publics sont numérisés. Le cadastre y utilise la blockchain pour garantir l’intégrité des données foncières.

À Dubaï, la Dubai Land Department a lancé dès 2017 une plateforme blockchain pour enregistrer les transactions immobilières. Aujourd’hui, un acheteur étranger peut acquérir une villa avec des bitcoins… et recevoir un titre numérique en moins de quelques heures.

Se positionner dès maintenant, c’est anticiper demain

Est-ce que tout l’immobilier français passera en crypto d’ici cinq ans ? Certainement pas. Mais faut-il rester passif ? Sûrement pas non plus. Le marché évolue. Et les acteurs qui expérimentent aujourd’hui seront en première ligne demain.

Et vous, vous pouvez simplement explorer le potentiel de la cryptomonnaie avec Finst, et échanger avec un expert immobilier pour bâtir une stratégie d’avenir sereine.